Traquée, premier tome de la série Rebecca Kean, prenait la poussière dans ma bibliothèque depuis des années et, m'étant lancé comme objectif de vider un peu ma PAL, je me suis dit que je pouvais bien commencer par celui-ci. D'autant plus que la majorité des avis de lecteurs est vraiment bonne. Du coup j'ai été un peu déçue en le lisant. Ce n'est pas qu'il est mauvais, mais je n'ai pas autant apprécié ma lecture que d'autres. Disons que c'est un roman de bit-lit qui se laisse lire, mais que j'en ai lu de bien meilleurs.
Dans l'univers de cette série, la société surnaturelle est plutôt vaste : nous y rencontrons sorcières, vampires, démons, loup-garou, métamorphes (appelés "muteurs"), etc. C'est assez sympa, ça nous fait découvrir pas mal de coutumes différentes. Les humains ignorent leur existence, et tous ces êtres surnaturels se sont fait la guerre pendant des siècles, jusqu'à la signature assez récente d'un traité de paix. Une nouvelle entente inter-espèce se forme petit à petit, ce qui est assez compliqué pour des créatures qui ne se mélangeaient pas et étaient plutôt habituées à s'entretuer.
Rebecca Kean, notre héroïne, est une Vikaris, une sorcière de guerre, espèce redoutée par ses ennemis et considérée comme une légende par les autres être surnaturels. À seize ans elle s'est retrouvée enceinte après avoir eu une liaison avec un vampire, espèce ennemie des Vikaris. Condamnée à mort par les siens, Rebecca est parvenue à s'enfuir et passe sa vie à changer déménager pour éviter d'être retrouvée.
Lorsque l'histoire débute pour nous, Rebecca vit avec sa fille, Leonora, à présent âgée de neuf ans, à Burlington, en Nouvelle-Angleterre. Elle est professeure de français à l'université, a une meilleure amie loup-garou nommée Beth, et fait tout pour ne pas être remarquée. C'était sans compter sa malheureuse rencontre avec Raphael, le maître des vampires, qui découvre sa véritable nature. Et quand certains êtres surnaturels se mettent à disparaître, le Directum, qui réunit les chefs de clan des différentes espèces, charge Rebecca de les retrouver et d'éliminer le ou les responsables. Chose qui va être particulièrement compliquée pour elle vu la mauvaise entente entre les différentes espèces, encore bourrées de préjugés les unes envers les autres.
Bon alors, niveau personnage, je n'ai pas trouvé ça terrible.
Rebecca est certes une héroïne avec du caractère, un sale caractère même, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. En général j'aime bien, mais là j'ai trouvé ça un peu trop : elle passe son temps à insulter les autres, à les repousser en disant qu'elle peut se débrouiller seule alors qu'au final elle vient demander leur aide. Elle est censée être l'une des sorcières de guerre les plus puissantes, pourtant elle se fatigue après avoir jeté deux-trois sorts. Certes, elle peut envoyer de sacrés trucs, mais niveau endurance ce n'est pas trop ça.
Beth, sa meilleure amie, m'a vite énervée à cause de son côté quelque peu moralisateur. Elle protège Rebecca et Leonora, ok. Elle garde le secret sur leur nature (du moins ce qu'elle en sait), ok. Par contre sa tendance à juger Rebecca sur les mecs qu'elle commence à fréquenter, et ce de manière particulièrement méprisante, je n'ai pas trop apprécié.
En revanche, j'ai bien aimé Leonora. Cette gamine mi-sorcière mi vampire est très mature pour son âge et adore faire tourner les autres en bourrique. Un personnage plutôt attachant, donc. Tout comme Bruce, un loup-garou qui au départ apparaît comme un gros séducteur assez macho mais se révèle être quelqu'un de bien et sur qui on peut compter.
Quant au reste des mecs de cette histoire, ils sont vraiment clichés. Le vampire (Raphael) aux long cheveux, mince, ultra séduisant mais froid. Le démon (Mark) ultra baraqué, ultra séduisant, quoiqu'un peu bipolaire je trouve : un coup il n'a qu'une envie, mettre Rebecca dans son lit, un coup il la déteste pour ce qu'elle est. Bon, je ne vais pas tous les citer, mais ils sont tous un peu macho, beaucoup (trop) d'entre eux veulent coucher avec l'héroïne, et certains en viennent à se mettre en tête qu'elle leur appartient. Ce sont là des choses qui ont vite tendance à me soûler.
On sent vraiment l'inspiration Anita Blake, c'est un peu le même schéma, le même genre de personnages, sauf que là c'est moins bien écrit. Au départ, je l'avoue, j'ai pensé que l'auteur était anglophone et que j'avais affaire à une traduction pas très bien travaillée. Puis j'ai vu qu'en fait Cassandra O'Donnell est francophone. Donc en gros c'est juste que son écriture n'est pas terrible : déjà le style est très simpliste (bon ce n'est pas quelque chose qui me dérange forcément), mais en plus les phrases et expressions ne sont pas toujours bien tournées (du coup je me stoppe automatiquement dans ma lecture pour corriger les erreurs, ce qui n'est pas spécialement agréable).
Il y a également un peu trop de dialogues à mon goût, c'est assez rare qu'il n'y ait pas une page sans. J'aurais aimé davantage de descriptions des pensées et actions plutôt que tant de blabla. Par contre l'équilibre entre enquête, actions, problèmes personnels, etc. est bien tenu. L'histoire en elle-même est intéressante, avec les mystères qui entourent certains personnages et les secrets concernant Rebecca et sa fille (des choses que Rebecca elle-même ne sait pas et qu'on lui cache), ce qui donne envie de lire la suite pour en savoir plus. On ne s'ennuie pas, le dosage est bon, on enchaîne les chapitres sans s'en rendre compte. J'aurais toutefois préféré que le "combat final" soit plus long, je trouve qu'il a été un peu trop rapide, et ça donne l'impression que les choses sont faciles alors que ce n'est pas le cas.
En bref, Traquée est un roman de bit-lit pas désagréable à lire mais qui aurait mérité un meilleur traitement des personnages, beaucoup trop clichés. Malgré ce gros défaut et le style de l'auteur pas assez travaillé, l'histoire capte notre attention et expose des mystères qui attisent notre curiosité. Il s'agit cependant du premier tome d'une série qui en compte six, on peut donc encore espérer une évolution des personnages (certains ont d'ailleurs déjà commencé, de manière positive, vers la fin du tome) et d'autres mystères à découvrir. Je lirai donc probablement la suite, par simple curiosité.
Dans l'univers de cette série, la société surnaturelle est plutôt vaste : nous y rencontrons sorcières, vampires, démons, loup-garou, métamorphes (appelés "muteurs"), etc. C'est assez sympa, ça nous fait découvrir pas mal de coutumes différentes. Les humains ignorent leur existence, et tous ces êtres surnaturels se sont fait la guerre pendant des siècles, jusqu'à la signature assez récente d'un traité de paix. Une nouvelle entente inter-espèce se forme petit à petit, ce qui est assez compliqué pour des créatures qui ne se mélangeaient pas et étaient plutôt habituées à s'entretuer.
Rebecca Kean, notre héroïne, est une Vikaris, une sorcière de guerre, espèce redoutée par ses ennemis et considérée comme une légende par les autres être surnaturels. À seize ans elle s'est retrouvée enceinte après avoir eu une liaison avec un vampire, espèce ennemie des Vikaris. Condamnée à mort par les siens, Rebecca est parvenue à s'enfuir et passe sa vie à changer déménager pour éviter d'être retrouvée.
Lorsque l'histoire débute pour nous, Rebecca vit avec sa fille, Leonora, à présent âgée de neuf ans, à Burlington, en Nouvelle-Angleterre. Elle est professeure de français à l'université, a une meilleure amie loup-garou nommée Beth, et fait tout pour ne pas être remarquée. C'était sans compter sa malheureuse rencontre avec Raphael, le maître des vampires, qui découvre sa véritable nature. Et quand certains êtres surnaturels se mettent à disparaître, le Directum, qui réunit les chefs de clan des différentes espèces, charge Rebecca de les retrouver et d'éliminer le ou les responsables. Chose qui va être particulièrement compliquée pour elle vu la mauvaise entente entre les différentes espèces, encore bourrées de préjugés les unes envers les autres.
Bon alors, niveau personnage, je n'ai pas trouvé ça terrible.
Rebecca est certes une héroïne avec du caractère, un sale caractère même, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. En général j'aime bien, mais là j'ai trouvé ça un peu trop : elle passe son temps à insulter les autres, à les repousser en disant qu'elle peut se débrouiller seule alors qu'au final elle vient demander leur aide. Elle est censée être l'une des sorcières de guerre les plus puissantes, pourtant elle se fatigue après avoir jeté deux-trois sorts. Certes, elle peut envoyer de sacrés trucs, mais niveau endurance ce n'est pas trop ça.
Beth, sa meilleure amie, m'a vite énervée à cause de son côté quelque peu moralisateur. Elle protège Rebecca et Leonora, ok. Elle garde le secret sur leur nature (du moins ce qu'elle en sait), ok. Par contre sa tendance à juger Rebecca sur les mecs qu'elle commence à fréquenter, et ce de manière particulièrement méprisante, je n'ai pas trop apprécié.
En revanche, j'ai bien aimé Leonora. Cette gamine mi-sorcière mi vampire est très mature pour son âge et adore faire tourner les autres en bourrique. Un personnage plutôt attachant, donc. Tout comme Bruce, un loup-garou qui au départ apparaît comme un gros séducteur assez macho mais se révèle être quelqu'un de bien et sur qui on peut compter.
Quant au reste des mecs de cette histoire, ils sont vraiment clichés. Le vampire (Raphael) aux long cheveux, mince, ultra séduisant mais froid. Le démon (Mark) ultra baraqué, ultra séduisant, quoiqu'un peu bipolaire je trouve : un coup il n'a qu'une envie, mettre Rebecca dans son lit, un coup il la déteste pour ce qu'elle est. Bon, je ne vais pas tous les citer, mais ils sont tous un peu macho, beaucoup (trop) d'entre eux veulent coucher avec l'héroïne, et certains en viennent à se mettre en tête qu'elle leur appartient. Ce sont là des choses qui ont vite tendance à me soûler.
On sent vraiment l'inspiration Anita Blake, c'est un peu le même schéma, le même genre de personnages, sauf que là c'est moins bien écrit. Au départ, je l'avoue, j'ai pensé que l'auteur était anglophone et que j'avais affaire à une traduction pas très bien travaillée. Puis j'ai vu qu'en fait Cassandra O'Donnell est francophone. Donc en gros c'est juste que son écriture n'est pas terrible : déjà le style est très simpliste (bon ce n'est pas quelque chose qui me dérange forcément), mais en plus les phrases et expressions ne sont pas toujours bien tournées (du coup je me stoppe automatiquement dans ma lecture pour corriger les erreurs, ce qui n'est pas spécialement agréable).
Il y a également un peu trop de dialogues à mon goût, c'est assez rare qu'il n'y ait pas une page sans. J'aurais aimé davantage de descriptions des pensées et actions plutôt que tant de blabla. Par contre l'équilibre entre enquête, actions, problèmes personnels, etc. est bien tenu. L'histoire en elle-même est intéressante, avec les mystères qui entourent certains personnages et les secrets concernant Rebecca et sa fille (des choses que Rebecca elle-même ne sait pas et qu'on lui cache), ce qui donne envie de lire la suite pour en savoir plus. On ne s'ennuie pas, le dosage est bon, on enchaîne les chapitres sans s'en rendre compte. J'aurais toutefois préféré que le "combat final" soit plus long, je trouve qu'il a été un peu trop rapide, et ça donne l'impression que les choses sont faciles alors que ce n'est pas le cas.
En bref, Traquée est un roman de bit-lit pas désagréable à lire mais qui aurait mérité un meilleur traitement des personnages, beaucoup trop clichés. Malgré ce gros défaut et le style de l'auteur pas assez travaillé, l'histoire capte notre attention et expose des mystères qui attisent notre curiosité. Il s'agit cependant du premier tome d'une série qui en compte six, on peut donc encore espérer une évolution des personnages (certains ont d'ailleurs déjà commencé, de manière positive, vers la fin du tome) et d'autres mystères à découvrir. Je lirai donc probablement la suite, par simple curiosité.
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