Roman de la collection Court métrage, Saison rouge aborde le sujet de la condition des femmes dans la culture marocaine. J'avais déjà lu Le silence d'Isra d'Etaf Rum, roman de littérature adulte sur le même thème que j'avais adoré, donc j'étais curieuse de voir ce que ça pouvait donner avec un roman pour ados.
Nous faisons ici la connaissance de Kenza, jeune marocaine de 17 ans qui voit petit à petit ses amies se marier et perdre leur joie de vivre, de plus en plus voûtées comme si un lourd fardeau pesait sur leurs épaules. Kenza ne comprend pas vraiment ces changements de caractère. Jusqu'au jour où elle a le malheur de se faire surprendre en train d'embrasser un garçon. Pour éviter la honte, son père la marie à un homme qui l'emmène vivre en France. D'un coup, Kenza perd toute liberté et se fait sans cesse humilier par sa belle-famille qui la juge trop fainéante et la traite comme une esclave. Petit à petit, Kenza se perd, se soumet, mais hurle intérieurement à l'aide, crie secrètement un appel désespéré à la liberté.
Nous faisons ici la connaissance de Kenza, jeune marocaine de 17 ans qui voit petit à petit ses amies se marier et perdre leur joie de vivre, de plus en plus voûtées comme si un lourd fardeau pesait sur leurs épaules. Kenza ne comprend pas vraiment ces changements de caractère. Jusqu'au jour où elle a le malheur de se faire surprendre en train d'embrasser un garçon. Pour éviter la honte, son père la marie à un homme qui l'emmène vivre en France. D'un coup, Kenza perd toute liberté et se fait sans cesse humilier par sa belle-famille qui la juge trop fainéante et la traite comme une esclave. Petit à petit, Kenza se perd, se soumet, mais hurle intérieurement à l'aide, crie secrètement un appel désespéré à la liberté.
On ne peut que se sentir révolté face à l'injustice que subit la jeune fille, séquestrée (oui, disons-le clairement, c'est de la séquestration) par sa belle-famille qui ne l'autorise que rarement à sortir, et uniquement accompagnée par l'un d'entre eux pour faire les courses, traitée comme leur larbin, battue et violée par son mari (oui quand l'épouse ne veut pas mais que l'époux continue quand même, ça s'appelle un viol). Kenza est perdue dans un pays qui pourrait lui permettre d'être libre, mais les obstacles sont nombreux : la surveillance de sa belle-famille, la barrière de la langue, le fait qu'elle ne connaisse personne, etc. Il va lui falloir un sacré courage pour se sortir de là, et Kenza est une fille courageuse qui parvient à ne pas perdre totalement espoir. Alors on ne peut qu'espérer pour elle.
Tout ça, certains se disent que dans notre société actuelle, ça ne peut pas avoir lieu. Mais si, c'est encore le quotidien de beaucoup de femmes vivant au sein de familles qui restent accrochées à des traditions dépassées et injustes, choquantes.
Un sujet sensible et nécessaire pour nous pousser à voir les choses telles qu'elles sont vraiment, cachées derrière des sourires de façade et des mensonges bien formulés. Je regrette par contre que l'histoire soit aussi courte, le sujet aurait mérité un traitement davantage développé. Parce que, du coup, ça m'a donné l'impression que les événements se passaient trop vite, que les choses se sont résolues trop rapidement. Comme une impression de facilité, alors que ce n'est pas simple du tout pour Kenza, au contraire.
En bref...
Avec Saison rouge, Charlotte Bousquet nous livre le témoignage poignant et percutant d'une jeune marocaine mariée de force à un homme plus âgé qu'elle et qui vit un enfer au sein d'une belle-famille très ancrée dans des traditions qui poussent à considérer la femme comme une esclave chargée de tenir la maison et de perpétuer la lignée. Un court roman sur les conditions de la femme dans la culture maghrébine écrit de manière efficace, quoiqu'un peu trop court pour un tel sujet.
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