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vendredi 18 juin 2021

La Fraternité de l'Anneau (Le Seigneur des Anneaux T1) - J.R.R. Tolkien

 

 
Pas besoin de présenter Tolkien et son œuvre, qui a eu une influence très importante sur les auteurs de fantasy. Le Seigneur des Anneaux est ainsi considéré comme une œuvre majeure du genre, c'est pourquoi j'ai choisi le premier tome, La Fraternité de l'Anneau, pour la catégorie "défi" du challenge du Mois de la fantasy auquel j'ai participé en mai dernier. C'est le premier roman que je lis de Tolkien, et je dois avouer avoir eu une assez forte appréhension, car j'avais eu pas mal d'échos sur l'ampleur de cette trilogie. Mais bon, j'ai aimé les films, donc je me suis dit que les livres seraient tout aussi entraînants. Et pour bien faire les choses, j'ai choisi la nouvelle traduction, apparemment plus proche du texte d'origine et prenant en compte les notes de l'auteur.
Mais bien que je respecte grandement le travail de Tolkien (franchement, son univers, ce n'est pas rien !), je n'ai pas été aussi emballée par ma lecture que je m'y attendais.

Un petit résumé éditeur pour la forme :
Dans les vertes prairies du Comté, les Hobbits vivaient en paix... jusqu'au jour fatal où l'un d'entre eux, au cours de ses voyages, entra en possession de l'Anneau Unique aux immenses pouvoirs. Pour le reconquérir, Sauron, le seigneur ténébreux, va déchaîner toutes les forces du Mal... Frodo, le Porteur de l'Anneau, Gandalf le magicien, et leurs intrépides compagnons réussiront-ils à écarter la menace qui pèse sur la Terre du Milieu ?
Bon, tout le monde connaît l'histoire, je n'entrerai donc pas dans les détails comme je le fais habituellement, ce serait de toute façon beaucoup trop long.
 
Alors, habituée aux films, j'ai tout d'abord dû m'adapter aux quelques changements de certains noms dus à la nouvelle traduction. Ainsi, par exemple, Frodon Sacquet devient Frodo Bessac ; et l'on ne dit plus la Comté mais le Comté.
Cette petite surprise passée, il m'a fallu ensuite me faire au style narratif de l'auteur, qui m'a pas mal rappelé celui des contes. Impression renforcée par les diverses rencontres que font les hobbits sur le chemin. Le problème, pour moi, c'est que, autant pour un texte court comme un conte ce style me convient, autant pour un roman de cette ampleur j'ai trouvé cela un peu lourd. D'autant plus qu'il s'agit d'un style narratif qui crée une certaine distance avec le lecteur, empêchant ainsi de vraiment s'attacher aux personnages. C'est du moins mon ressenti.

J'ai également eu beaucoup de mal sur la première moitié (voire plus) de ce premier tome, que j'ai trouvée bien trop lente à mon goût. Il y a énormément de tergiversations, on reste trop longtemps coincé dans le Comté, et je dois avouer que l'histoire des hobbits n'est pas ce qui m'intéresse le plus dans cette trilogie. Dans les films, Frodon est d'ailleurs un personnage que je n'aime pas ; et bien je le trouve tout aussi pénible en livre.
Habituellement je râle quand une histoire n'est pas assez développée, qu'il n'y a pas assez de détails, etc. Là, c'est l'inverse : on a une overdose de détails qui plombent le récit. J'ai aimé les descriptions que Tolkien a fait des paysages, de l'environnement, qui permettent une excellente visualisation de l'univers dans lequel évoluent les personnages. En revanche ce que font les personnages est bien trop détaillé à mon goût. Par exemple, quand les hobbits traversent la forêt, ou leur séjour chez Tom Bombadil. Franchement, on reste bien trop longtemps coincés avec ce Tom Bombadil, alors qu'il s'agit d'un personnage apparemment puissant mais totalement inexploité par la suite (je me suis du coup demandé la pertinence de cette rencontre, qui a d'ailleurs été effacée dans le film). Il y a donc tellement de détails du parcours des personnages que je me demandais sans cesse quand la suite allait enfin arriver.
Ce n'est qu'à partir de la formation de la Fraternité de l'Anneau, soit avec l'arrivée des mes personnages favoris, que j'ai vraiment pu entrer dans le récit et m'y laisser emporter. Malheureusement cela arrive trop tardivement (à plus de la moitié du roman) à mon goût, faisant ainsi de ce premier volume un long tome d'introduction. C'est une chose que l'on reproche souvent aux auteurs de fantasy qui se lancent dans des trilogies, et je dois avouer être surprise de retrouver ce défaut chez un auteur majeur du genre. Personnellement, qu'un premier tome serve d'introduction ne me dérange pas, du moment que je ne m'y ennuie pas.

Voici donc les reproches que je peux faire sur ce premier tome du Seigneur des Anneaux. Je reste toutefois impressionnée par l'univers qu'il a su créer. Même si aujourd'hui on trouve pas mal d’œuvres de fantasy aux univers particulièrement riches, même si à présent les elfes et les nains ont été vus et archi-vus, il ne faut pas oublier que Tolkien était là bien avant et, bien qu'il n'ait pas été le premier à en écrire, il a posé les bases de la fantasy moderne telle que nous la connaissons aujourd'hui.


En bref...
Le Seigneur des Anneaux est sans conteste une œuvre majeure de fantasy de par son univers riche et particulièrement bien développé, ainsi que ses descriptions très visuelles. Toutefois l'on sent (peut-être un peu trop) que La Fraternité de l'Anneau est un tome d'introduction : l'histoire se met très (trop ?) lentement en place et l'action tarde à arriver. Il faut également adhérer au style narratif de l'auteur, assez proche de celui des contes, et que l'on a aujourd'hui peu l'habitude de rencontrer dans des romans.
Ce fut donc pour moi une lecture assez mitigée : autant j'ai aimé découvrir ce riche univers, autant j'ai eu bien du mal à entrer dans l'histoire. J'attendrai donc un peu (un an, probablement) que mon courage me soit revenu pour me lancer dans la suite, que je suis toutefois curieuse de découvrir.

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